Deux types de documents essentiels à la médiévistique, lettres et actes de la pratique semblent s'opposer par leur propos en principe distinct: l'acte se justifie par le droit qu'il crée et la lettre par les nouvelles qu'elle donne. Néanmoins, lorsque son auteur est doué d'une autorité, la lettre médiévale peut notifier une situation juridique et devenir de ce fait "diplomatique". Le présent ouvrage explore ce jeu d'attraction entre les genres, le va-et-vient formel et fonctionnel de l'acte à la lettre, et les enjeux d'écriture, de pouvoir et de mémoire découlant de cette hybridation.